Introduction
De nombreux artistes ont été séduits par la luminosité et la souplesse d’utilisation du pastel, la richesse et la puissance de ses couleurs. Cette technique convient aussi bien à un débutant qu’à un grand artiste à la recherche d’un art qui allie magie et simplicité. Les pastels sont des bâtonnets de pigments purs proposés dans une gamme variée de couleurs vives et de tons subtils. La peinture au pastel se contente d’un matériel réduit (pas de de palette, pas de préparation de surface ou d’apport d’eau, pas de temps de séchage ou de nettoyage de matériel) et sert tous les genres : du paysage à la nature morte, du ciel et de l’eau, de la scène d’intérieur à la construction urbaine, du nu au détail réaliste, en passant par le portrait ou la scène animalière... son univers est très vaste.
Les couleurs
Les pastels se présentent sous la forme de bâtonnets : contrairement à la peinture à l’huile et à l’aquarelle, il ne se mélange guère, mais il existe à l’heure actuelle, une large gamme de teintes prêtes à l’emploi. Les couleurs pastel peuvent, en revanche, être facilement superposées ou fondues sur le papier. Elles s’effacent, se retouchent, se mélangent et permettent au pastelliste de modifier son sujet sans complications et sans temps de séchage comme dans la peinture traditionnelle. Maniable et léger, le pastel convient bien à la peinture en plein air.
On distingue deux grands types de pastel, à l’eau ou à l’huile, et trois degrés de dureté : tendre, moyen et dur.
Les supports
Presque toutes les surfaces susceptibles d’ « accrocher » une trace de craie conviennent au pastel.
Voici les quatre types de papier les plus utilisés par les pastellistes : - le papier Ingres : C’est l’un des papiers les plus utilisés. La peinture se construit par traits légèrement appuyés qui laissent paraître le grain du papier.
le papier velours : Il a une surface veloutée qui créé un effet doux et sensuel mais la netteté et la précision sont rendues plus difficiles. le papier de verre : C’est le papier qui sert à poncer et à lisser le bois. Le grain de ce papier « accroche » parfaitement chaque trait . - le papier aquarelle : C’est un papier apprêté d’une solution acrylique qui lui donne à la fois la couleur et la rigidité adéquates.
Le choix du pastel - dur, moyen, tendre - est surtout une question de préférence personnelle et dépend du papier utilisé et du sujet à réaliser.
Le pastel tendre
Le mot « pastel » vient de l’italien « pasta » pâte. Il est fabriqué à partir de couleurs pulvérisées et de craie broyée, malaxées sous forme de pâte avec de la colle, de la gomme adragante (liquide qui suinte du tronc de certains arbrisseaux comme l’astragale, servant de colle dans la préparation des tissus, des papiers, des cuirs), parfois du miel ou du lait, puis façonnées en petits cylindres que l’on fait sécher.
Un peu d’histoire
L’emploi du pastel date du XVème mais c’est au XVIIème siècle qu’il connaîtra un essor important. Utilisé à l’origine, pour rehausser et enrichir les dessins à la craie, le pastel tendre, mélange de pigments et de liant doit son invention à un artiste français, Jean PERREAL, parti à Milan en 1499, avec Louis XII pour une campagne militaire au nord de l’Italie.
Il sera également utilisé par Léonard de Vinci (1452-1519) qui reconnaît les vertus de ce qu’il appelait « le mode de colorier à sec ». Désormais, les artistes sont en mesure de travailler vite et facilement sans être confrontés au problème de séchage comme dans la peinture.
De la craie au pastel
La palette des artistes du XVIIème et XVIIIème siècles se limitaient à trois couleurs : le noir, le rouge (la sanguine : craie naturelle de couleur rouge) et le blanc (la craie) qu’ils employaient sur du papier teinté.
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